Rencontre avec Denis Le Hazif, directeur Hygiène Sécurité Environnement (HSE) du Groupe Mayoly

« On ne peut pas être fournisseur de médicaments, sans être acteur de santé. Ce qui signifie aussi préserver l’environnement et la biodiversité pour avoir un impact sur notre santé. » Telle est la conviction de Denis Le Hazif, directeur Hygiène Sécurité Environnement (HSE) du Groupe Mayoly, qui a confié à Laura Dos Santos, directrice du site de L’Isle-Sur-La-Sorgue (Vaucluse) et chef de projet sobriété et décarbonation des sites industriels, la mission de présenter l’ambition du groupe et la feuille de route en matière de transition énergétique et écologique, lors du premier Congrès Polepharma Performance Environnementale. Avec la volonté de contribuer, d’aider et d’inspirer la filière, à travers l’initiative de Polepharma.

Comment vous présenter ainsi que le Groupe Mayoly?

Je suis pharmacien, directeur Environnement, Hygiène et Sécurité (EHS) au sein de Mayoly qui est un groupe pharmaceutique français, familial et indépendant, spécialisé dans la gastroentérologie et la dermocosmétique. En juillet 2022, Mayoly Spindler a fait l’acquisition de la branche santé familiale d’Ipsen Consumer Health, avec laquelle il entretenait des liens commerciaux historiques et avait une culture proche. Avec une ambition : créer une référence mondiale dans la santé grand public. Fort de ses 2200 salariés, Mayoly dispose aujourd’hui d’une solide empreinte industrielle sur le sol français au travers de ses quatre usines. Et, à la suite de ce rachat, j’ai accepté la Direction EHS du groupe et la responsabilité de la mise en place d’une ambition climat et de la transition écologique du groupe, mission que j’occupais déjà pour la branche santé familiale d’Ipsen. L’objectif est d’embarquer largement toute l’organisation dans une dynamique de performance environnementale, couvrant les aspects de décarbonation, sobriétés énergétique et hydrique, rejets environnementaux et préservation de la biodiversité.

Que s’est-il passé ces 18 derniers mois en matière de transition écologique ?

Ces 18 derniers mois ont donné lieu à la mise en place de nombreuses initiatives notamment la définition d’une ambition climat, la réalisation d’un bilan carbone consolidé couvrant les scopes 1, 2 et 3 pour l’année 2022, et plusieurs actions clés en matière de décarbonation. Pour nous aider dans nos choix, nous avons rejoint les commissions et groupes de travail du Leem et de Polepharma sur l’environnement, la transformation industrielle et transition écologique – et avec plaisir le comité de programmation de ce premier Congrès Polepharma Performance Environnementale – pour accélérer la transformation du groupe dans un laps de temps assez court, afin de satisfaire les différentes parties prenantes, se positionner, avoir une ambition en matière de lutte contre le changement climatique et accompagner la dynamique de croissance du groupe. L’expertise des professionnels du secteur est plus que jamais nécessaire pour aider les entreprises à se saisir de ces enjeux.

Comment avez-vous pris part à l’organisation du Congrès Polepharma Performance Environnementale ?

Notre entreprise est un partenaire de longue date de Polepharma et nous prenons part à plusieurs groupes de travail au sein du cluster, dont celui sur la décarbonation. C’est donc tout naturellement que j’ai accepté de rejoindre le comité de programmation de cette première édition pour contribuer à l’élaboration du contenu du congrès. Ce qui a très vite fait sens était de proposer un retour d’expérience industriel sur le projet de sobriété énergétique et décarbonation conduit par Laura Dos Santos, directrice du site de L’Isle-Sur-La-Sorgue (Vaucluse) et chef de projet sobriété et décarbonation des sites industriels, avec les équipes de nos quatre usines, accompagnées par la société IROKO groupe MANERGY. Le sujet de la transition écologique est vaste et on a tendance en tant qu’industriel, à se focaliser sur la décarbonation. Mais il faut garder à l’esprit que ce n’est qu’un volet de la transition écologique, qui englobe également l’eau, les pollutions diverses et la biodiversité.

Y-a-t-il une approche « Mayoly» de la performance environnementale ?

Il n’y a pas de méthode, ni de recette miracle, en matière de transition écologique et industrielle ! Chaque entreprise a un environnement différent à prendre en considération.

L’important est d’embarquer les équipes et faire de cette ambition une réalité !

Je peux témoigner en revanche de la manière d’aborder la stratégie chez Mayoly : avec ma casquette EHS, j’ai choisi de commencer en déployant une politique HSE résolument tournée vers les enjeux environnementaux – cette volonté est d’ailleurs mise en avant dans le titre même de ma fonction (EHS)– et c’est le point de départ et la pierre fondatrice de notre engagement.

La seconde étape était pour moi indispensable : il s’agissait de se fixer une ambition climat à l’horizon 2030 et 2050. L’ambition du groupe est alignée avec la stratégie bas carbone française et européenne. Le contexte réglementaire fixe des limites claires et évidentes. Et se raccrocher à des éléments concrets, à minima, quand on part de zéro, c’est plus facile ! Un premier objectif, que nous nous sommes fixés en 2022, est donc d’atteindre 35% de réduction de GES à l’horizon 2030 et entre 80 et 90% d’ici 2050.

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Contact : 

Guillaume Deroudille – Responsable Polepharma Gipso – Réseau Nouvelle Aquitaine en charge de la Performance Environnementale

guillaume.deroudille@polepharma.com

Coraline Dupont – Pharmacien Affaires Pharmaceutiques

coraline.dupont@polepharma.com

 

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